Qu’attendent les bénéficiaires d’un CPAS ?
Comment donner aux travailleurs sociaux l’espace nécessaire à un travail social solide ?
Quelle politique devrait être mise en place en contrepartie ?
Les questions ci-dessus et d’autres ont été abordées lors de la journée d’étude « Le CPAS en tant que moteur de la réduction de la pauvreté ». Cette journée a eu lieu le 17 novembre 2023 à Bruxelles et a été organisée par la Plateforme GPMI. Sur cette page, nous regroupons des informations sur les différents intervenants et partageons les présentations et les opinions. Vous découvrirez également comment la Plateforme GPMI se poursuit. La SAAMO Anvers et la SAAMO Bruxelles sont les initiateurs de la Plateforme GPMI dans le cadre des projets Baskuul Anvers et Baskuul Baskuul Bruxelles.
À quoi pensions-nous ?
Le CPAS détient des clés essentielles pour travailler à une réduction efficace de la pauvreté. La position unique des travailleurs sociaux qui s’engagent dans des parcours avec les bénéficiaires de l’aide du CPAS peut permettre de renverser des situations difficiles. Face à l’augmentation de la pauvreté et aux effets des crises sociales successives, nous avons plus que jamais besoin de CPAS forts dans le cadre d’une politique flamande, wallonne, bruxelloise et fédérale décisive. Tel était le thème de discussion de la journée d’étude qui a rassemblé 200 participants. Il y avait des travailleurs sociaux des CPAS, des étudiants en travail social, des bénéficiaires de l’aide des CPAS, des chercheurs, des responsables politiques, des travailleurs sociaux et des travailleurs communautaires.
Comment s’est déroulée la journée ?
La journée a été ouverte par Alexandre Lesiw, président du POD-MI et Griet Vielfont, au nom de la Plateforme GPMI. Wim Van Lancker, chercheur à la KULeuven, a introduit la journée par une présentation sur la sous-protection en Belgique et le rôle des travailleurs sociaux. Nous avons examiné le CPAS du point de vue des bénéficiaires de l’aide du CPAS et des travailleurs sociaux.
Le Collectif Cartach nous a fait découvrir les expériences des bénéficiaires de l’aide du CPAS par le biais d’une narration numérique. Lors de tables de discussion, nous avons traduit ces expériences dans notre propre pratique et formulé des recommandations politiques. Nous avons clôturé la journée par une réflexion de Katty Creytens (BAPN), Henk Van Hootegem (Steunpunt Armoedebestrijding), Alain Vaessens (Fédérations des CPAS) et Vanessa De Greef (Ligue des Droits Humains) sur les 23 souhaits formulés par la Ligue des Droits Humains en collaboration avec ses partenaires.
Vous trouverez ici un aperçu des présentations de la journée d’étude :
- Présentation de Wim Van Lancker, chercheur à la KU Leuven. Il a parlé de la sous-protection en Belgique et du rôle des travailleurs sociaux.
- Les CPAS vus sous l’angle des titulaires de droits
- A partir de De Link, le déroulement d’une enquête sociale au début d’un parcours au CPAS a été confronté à six écarts de pauvreté.
- Du SAAMO, Adel a témoigné des effets de l’augmentation de la conditionnalité dans le cadre d’un parcours au CPAS.
- Lena et le Réseau belge de lutte contre la pauvreté ont examiné de près l’injustice du statut de cohabitation.
- Nous avons également examiné le CPAS en tant que moteur de la réduction de la pauvreté du point de vue des travailleurs sociaux :
- Avant cela, Dora De Sorte a présenté une analyse de ses expériences en tant que travailleuse sociale et membre de la Fédération des travailleurs sociaux flamands du CPAS.
- Marjolijn De Wilde, chercheuse à la KU Leuven, a présenté des outils fondés sur des données probantes afin de laisser plus de place à un travail social qualitatif adapté aux personnes en situation de vulnérabilité.
- Christiane Vandenhove et Catherine Bosquet du CVTS ont confronté les politiques et les pratiques des travailleurs sociaux à la lumière du manifeste du travail social.
Le Collectif Cartach nous a fait découvrir, par le biais d’une narration numérique, l’expérience des détenteurs de droits en matière de demande d’aide auprès du CPAS et d’accompagnement dans cette démarche.
Dans 33 tables de discussion, nous avons échangé nos expériences et fait la transition vers notre propre pratique. Les tables ont été composées de manière à ce que les différentes perspectives de la journée d’étude puissent entrer en dialogue les unes avec les autres. Plusieurs groupes ont ensuite formulé des recommandations politiques.
Nous avons conclu la journée en réfléchissant aux 23 souhaits – 23 recommandations politiques – que la Ligue des Droits Humains a formulés avec ses partenaires.
Qui a organisé la journée d’étude ?
La journée d’étude était organisée par la plate-forme GPMI. Le GPMI fait référence au projet individualisé d’intégration sociale, un contrat que le CPAS conclut avec les personnes qui demandent un revenu d’intégration. La plate-forme est convaincue que cet instrument n’atteint pas son objectif. Plus encore, il crée davantage de problèmes en liant le droit au revenu d’intégration dans un contrat à de nombreuses conditions.
Les organisations suivantes font partie du partenariat :
Les projets pour 2024
La Plateforme GPMI invite le cabinet du ministre fédéral Lalieux, le POD Intégration sociale et les membres de la Commission des affaires sociales au début de l’année 2024. Nous discuterons des résultats de la journée d’étude. En collaboration avec la Ligue des Droits Humains et les autres partenaires, nous prévoyons des entretiens avec les partis politiques autour des 23 vœux, suite aux prochaines élections locales et supra-locales. Restez à l’écoute des discussions ici.
Nous visons à ce que les CPAS soient forts et à ce que les travailleurs sociaux aient la possibilité d’offrir des conseils de qualité. De cette manière, les personnes en contact avec le CPAS sont aidées de manière durable, en se les appropriant et en les adaptant à leurs besoins. La Plateforme plaide donc pour l’abolition du GPMI tout en préservant les ressources pour les CPAS.